L’ancrage émotionnel est une technique de préparation mentale très utilisée dans le milieu sportif, notamment lors des entraînements en vue des compétitions.
C’est ce qui permet à l’athlète de rester concentré sur son objectif de réussite sans se laisser dominer par des incertitudes ou des peurs qui seraient finalement nuisibles à son résultat.
Or, cette technique de PNL est aussi très efficace dans le monde professionnel puisqu’elle permet là encore de travailler sur sa confiance, d’apprendre à dominer ses peurs pour se sentir dans un meilleur état de bien-être général et réussir, comme le compétiteur sportif, avec plus de facilité.
Pourquoi ressentons cette émotion ?
Dans le cadre d’une situation anxiogène (prise de parole en public, signature de gros contrats, rencontres décisives ou encore demande d’augmentation…), nous pouvons ressentir une forme d’anxiété qui peut même s’avérer parfois paralysante et nous empêcher d’aller au bout de notre démarche, d’oser demander ou d’intervenir comme nous le souhaiterions…
Si nous savons que nous n’aimons pas beaucoup parler en public par exemple (nous avons bien identifié que ce n’était pas notre point fort), nous ne sommes pas toujours conscients des stimuli qui nous entourent et qui provoquent aussi chez nous des émotions et des réponses particulières de notre corps ou de notre mental.
C’est un peu la même chose lorsque nous écoutons une musique qui nous plaît : elle nous met en joie et nous réconforte dans une période de doute.
Si c’est le cas pour les situations positives (cette chanson évoque de beaux souvenirs pour nous), ce n’est pas toujours le cas de tous les stimuli olfactifs, visuels, tactiles… d’ailleurs une autre chanson que nous écoutons nous rend plutôt nostalgique, voire mélancolique…
Nous avons ainsi créé, sans vraiment nous en rendre compte, toute une série d’ancrages en positif et en négatif rattachés à des objets, des situations diverses ou même des personnes.
Dans la plupart des cas, cet ancrage peut nous donner de l’énergie (c’est pourquoi on adore porter ce pull-là en particulier, parce qu’on se sent bien dedans et qu’il nous met en confiance !), mais, lorsque l’ancrage est négatif, il peut s’avérer toxique pour notre motivation et nos actions tout en provoquant un mal-être, des angoisses dont on ne connaît pas forcément la source.
Comment « activer » l’ancrage émotionnel ?
Nous l’avons vu, un ancrage précis provoque une réaction dont nous n’avons pas toujours la maîtrise.
Alors, pour reprendre le contrôle, on peut utiliser l’ancrage émotionnel à notre compte.
Il s’agit de se mettre dans un état d’esprit de sérénité et d’ouverture au monde, en quelque sorte de « reprogrammer notre cerveau », pour se sentir apaisé, confiant et ne plus ressentir les réactions physiques du stress (boule d’angoisse, maux de ventre, perte de mémoire…).
Le véritable secret de cette méthode est d’associer un souvenir plaisant, un objet « grigri », une gestuelle à un état de bien-être que nous avons réellement ressenti.
Si porter ce petit pull rouge vous fait ressentir de la joie et de la confiance : c’est évidemment une excellente idée de le porter lors de votre prochain discours !
Mais vous pouvez aussi fixer cette intention mentalement (oui parce que le pull en question risque d’être passablement élimé si vous l’utilisez tout le temps !) en l’associant (et c’est le secret) à un petit geste déclencheur.
Voici un exemple pour vous expliquer cette méthode
Prenez votre pouce gauche dans la main droite et rappelez-vous simplement un moment vibrant et apaisant que vous avez vécu : cela peut-être vos dernières vacances au bord de l’océan !
Imaginez-vous assis sur ce sable chaud, le soleil caressant, l’état d’esprit de bien-être et de sérénité qui vous enveloppe en écoutant le bruit des vagues sur la plage.
Cette image mentale est puissante, associez-y un maximum de détails et de sensations (les rires des enfants, les grains de sable si fins qui entre vos doigts, la couleur du ciel…).
Il faudra reproduire ce geste plusieurs fois en repensant à ce moment au bord de l’eau (peut-être y ajouterez-vous encore d’autres détails pour l’enrichir toujours positivement), l’essentiel est que votre cerveau enregistre et associe le geste à un état de bien-être lié au souvenir heureux.