Avez-vous lu le livre de Serge Marquis « Le jour où je me suis aimé pour de vrai » ?
Si j’ai adoré la lecture de ce roman philosophique, j’ai aussi été beaucoup touchée par son contenu… Et ce n’est pas très étonnant, car Serge Marquis appuie là où ça fait mal en nous parlant de l’ego !
Les questionnements évoqués dans ce livre : nous y avons tous été confrontés à un moment ou un autre, parce qu’il n’est pas si facile de trouver sa place et de s’accepter entièrement.
Je voulais vous parler de l’ego et de comment ce livre pourrait changer votre regard et votre façon d’agir…
Qu’est-ce que l’ego & comment impacte-t-il ma vie entière ?
« L’ego, c’est tout ce que ce “je” représente, c’est la petite voix dans notre tête qui dit “je” ou “moi, je” » : voici comment Serge Marquis décrit l’ego dans son livre.
À travers sa galerie de personnages, l’auteur nous donne à voir toutes les formes que peuvent prendre cet ego… C’est parfois drôle, parfois grotesque ou grinçant, parfois touchant… Vous vous retrouverez sûrement dans l’un de ces portraits !
Aux extrémités, il y a cet ego démesuré qui n’en finit plus de grossir et à l’autre bout cet ego fragile qui s’excuse presque d’être là…
Dans les deux cas, le bilan est finalement le même : on ne peut pas être véritablement à l’écoute de ses envies profondes, ni même être à l’écoute des autres lorsque l’ego interfère.
Cela occasionne forcément beaucoup de souffrances, de non-dits et ne permet pas d’être vraiment à ses projets, à sa vie, pleinement heureux.
« Nous passons à côté de notre vie en cherchant à être quelqu’un par la multiplication de fausses identités. Elles ne nous servent qu’à quémander le regard des autres, le désir d’être sous les projecteurs, de devenir des vedettes, des personnes reconnues, admirées, riches, célèbres et d’avoir toujours raison, nous prive de la possibilité d’être entièrement présents, de notre capacité d’accueillir et d’émettre. Il faut découvrir que l’ego n’a pas à mourir et qu’on n’a pas à se battre contre lui. Il suffit de l’éclairer de l’intérieur pour qu’il s’efface. De l’éclairer depuis la lumière du cœur. »
L’une des héroïnes du livre est une femme médecin extrêmement talentueuse, ce qui la conforte sans doute dans cet égocentrisme naturel qui déborde de partout sans qu’elle en ait forcément conscience… Sa vie est brillante, elle a absolument tout pour être heureuse, pourtant, elle aussi, à sa manière, est en souffrance…
Est-ce inéluctable ? Que puis-je faire ?
« La plus grave des épidémies des temps modernes, un mal qui tue plus que tous les cancers réunis : “ le mal de l’ego “. Les personnes qui en sont atteintes croient dur comme fer qu’elles sont ce qu’elles pensent. »
Et s’il suffisait de changer ce que l’on pense finalement ? De changer cette image, souvent tronquée et avec laquelle on s’arrange parfois, pour ne plus souffrir de ce fameux « mal de l’ego » ?
Pour cela, il faut aussi accepter que tout ne soit pas parfait, que l’image mentale que l’on se fait de soi est caractérisée par la société, notre éducation, les aléas de la vie : mais qu’elle ne dit rien de ce que l’on est vraiment !
« On entretient l’illusion d’être quelqu’un à travers la voiture qu’on conduit ou le vêtement qu’on porte, mais aucune de ces identités ne concerne la Présence, la capacité d’être là. »
Savoir qu’il y a une illusion est un commencement, mais ce n’est pas suffisant, travailler sur soi avec recul et en conscience demande de se prendre en main sérieusement, de faire appel à quelqu’un à même de nous y aider avec les bons supports.
Bien sûr, ce livre est un formidable catalyseur pour vous faire prendre conscience de tout ça et vous donner envie d’apprendre sur vous : car c’est précisément là que réside finalement la clé.
Il suffit parfois d’un regard extérieur, d’un questionnement qui vient bousculer nos croyances comme c’est le cas de la femme médecin qui se retrouve désarçonnée par les questions philosophiques de son fils.
L’impact sera foudroyant, elle va se mettre à réfléchir, prendre un recul salvateur pour enfin changer de regard et réaliser à quel point son ego était dévorant et ne laissé place à pas grand chose d’autre finalement…
Apprendre à se connaître vraiment…
« La majorité des êtres humains ignorent ce que signifie l’expression « se connaître ». On en parle depuis des millénaires, mais on ne cherche pas dans la bonne direction. On regarde du côté des rêves à réaliser, des désirs à satisfaire, du besoin de réussir, alors qu’il suffit de découvrir ce que veut dire « être là ». Une présence à tout ce qui se passe en nous et autour de nous. Plus particulièrement à ces pensées qui nous polluent et mobilisent toute notre attention. »
Serge Marquis nous donne des pistes concrètes pour débuter cet apprentissage.
Il nous demande de revenir à la base, d’ouvrir les yeux pour nous émerveiller de ces petites choses du quotidien qu’on ne remarque même plus.
Ce n’est pas un conseil anodin : il s’agit vraiment de porter son attention à l’instant T au monde autour de soi, à ses propres ressentis, à ce que l’on vibre en ce moment précis.
« L’enjeu est de réaliser, à chaque instant, que nous avons le pouvoir de ne pas laisser l’ego s’emparer de nos vies et accaparer toute notre attention. Il suffit d’apprendre à revenir sans cesse à la présence. Une présence mue par l’intention d’aimer et de contribuer au bien commun. »
Revenir à la « Présence » serait donc salvateur.
Se poser des questions est primordial pour faire un premier petit bilan :
– Quel est mon impact sur les gens qui me côtoient ?
– Que pourrais-je faire pour moi ? Quelles sont mes véritables envies ?
– Comment pourrais-je mieux contribuer positivement au monde ?
– Comment m’ancrer dans le présent et profiter de tout ce que je possède déjà ?